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Romantisme deshumanisé
6 juin 2007

Forêt aux sanglots desséchés

N'oser que se lamenter sur les rosiers de l'ouverture

Jamais pour moi fut la couleur de cet autrefois

Mais quand rougiras-tu de cet entrelacement de bois durs?

Et combien de fois t'ai-je vu pleurer tes larmes chaque mois?

Toi, forêt qui s'encombre de ronces qui se mêlent, s'emmêlent, se démêlent

Toi, forêt qui crie par les troncs couchés sur tes colliers de lierre

Toi, forêt, toi, je te vois là-bas, au-dehors de tout, seule dans ton pré

Je te vois mourir au-delà de ton immobilité ancestrale et belle

Je te vois, là-bas, sous les grêlons de l'été foutu

Comme une main de fer qui s'abat sur ton écorce pourrie

Comme des milliers d'aiguilles qui transpercent ton esprit malade

Je te vois, là-bas, perdue, à jamais, au centre de ce monde fade.

Tu es ma dernière lanterne dans la nuit de lucioles dansantes

Tu es ma dernière étoile de velours dans le noir des blancheurs de l'hiver

Tu es ma pensée sur cette interminable pente

Tu es le tout que j'enlace pour rentrer dans cette Terre.

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