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Romantisme deshumanisé
6 juin 2007

Dormeur du soir

Assis, devant ma fenêtre, songeur du ciel d'ivoire

Mes yeux sont dirigés vers les nuages de l'espoir;

J'écoute dans les silences de campagne les oiseaux qui crient,

J'écoute les hurlements déchirés des animaux endormis.

Mon lit de paille attend mon corps fatigué et vacillant

Mais la nature est bien trop belle avec ces arbres de sang;

Je contemple, encore, incertain, le spectacle qui m'est offert,

Je contemple toujours le lac et son eau claire.

A présent, il est l'heure; je me couche dans un tiroir de fourchette

Mais j'apprécie l'odeur de champ récemment récolté

Et ses senteurs de travail au soleil des agriculeurs de la traite

Qui jouissent avec leurs mains emplies de bourbillons d'une vie de retraités.

J'apprécie cette odeur me venir, m'enlacer, m'aimer

Comme jadis les patoches des temps révolus

Qui se rencontraient dans les foutoirs des hommes bourrus

Je laisse le sommeil m'emporter avec les gueulements des enivrés.

Je ne saurais vous dire si ce soir fut un soir,

Mais demain, ce sera toujours le même miroir

Et dans quelques siècles, quand je m'endormirai pour toujours

Quand je sentirai les agriculeurs armés de leurs faucilles arriver

D'un pas nonchalant et rassuré, avides de méchanceté et d'amour;

Je pourrai vous dire que ce soir-là, mon sommeil ne me fut privé.

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