Au delà des plaines
Seul, adossé à un chêne, perdu à jamais
Dans les calmes assourdissants des cris muets
qu'applaudissent d'innombrables sages aux coeurs immobiles;
Je crierai toujours et encore, cent fois ou mille,
Je crierai, debout, perdu et entouré de solitude
Et de mes mains froides, je regarderai vers le sud;
A l'espoir d'une autre vie, ira se confondre les rêves
De mon esprit, et, enfin, tu contempleras les années
Qui auront passées et tu les trouveras brèves,
Avec la joie de mon coeur, se liera la rose fanée,
Et cette rose, en vain, tu essaieras de la reconstuire
En vain, tu essaieras de la faire renaître,
Mais tu découvriras que, plus jamais,
Je n'aurai été la statue que de l'éternel être,
Ton coeur partira alors, dans la tristesse et la peine
Arrosant ta blancheur liliale et ta beauté innée,
Détruisant, au passage, mon corps, au delà des plaines.